Directive Cadre sur l'Eau (DCE)
Afin d’assurer une meilleure gestion des milieux aquatiques, les États membres de l’Union Européenne ont établi un cadre pour une politique communautaire de gestion dans le domaine de l’eau. Ainsi, la Directive Cadre sur l’Eau (2000/60/CE) fixe un calendrier commun visant à atteindre, au plus tard en 2027, un bon état écologique et chimique de l’ensemble des masses d’eaux (souterraines et de surface, eaux côtières, estuaires et lagunes). Les États membres doivent donc prévenir toute dégradation supplémentaire, préserver et améliorer l’état des écosystèmes aquatiques.
Le bon état chimique est évalué au travers du respect de seuils de concentration quantitatifs, qui sont définis dans la Directive 2013/39/UE pour une quarantaine de substances considérées comme prioritaires (métaux, métalloïdes, pesticides, hydrocarbures, solvants et autres produits toxiques ou éco-toxiques).
L’état écologique, reflet du fonctionnement des écosystèmes aquatiques, est par ailleurs évalué au travers d’indicateurs biologiques, hydro-morphologiques ou physico-chimiques. Pour le milieu marin, on retrouve par exemple le phytoplancton, les algues macroscopiques, la faune benthique invertébrée et les poissons, mais également la teneur en nutriments ou en oxygène dans l’eau.
L’Ifremer, en coopération avec les cinq Agences de l’Eau (Artois-Picardie, Seine-Normandie, Loire-Bretagne, Adour-Garonne, Rhône Méditerranée et Corse) en charge d’une façade maritime, est fortement impliqué dans la mise en œuvre des programmes de surveillance côtiers, estuariens et lagunaires visant à récolter les données scientifiques qui permettent de calculer plusieurs des indicateurs d’état des milieux.
Plus spécifiquement, au niveau des territoires, l’Unité littoral apporte un appui scientifique et opérationnel dans la mise en œuvre de la DCE auprès des Agences de l’Eau. Les LERs assurent notamment la conduite des opérations de suivi de l’hydrologie (température, salinité, transparence, bilan d’oxygène, concentrations en nutriments), du phytoplancton et de certains habitats benthiques (macrofaune de substrats meubles, herbiers de zostères en Manche-Atlantique) intervenant dans l’évaluation de l’état écologique, ainsi que la mise en œuvre opérationnelle du suivi de la qualité chimique des eaux à travers les réseaux ROCCH et RINBIO en Méditerranée.