Directive-Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM)
Les activités humaines, qu’il s’agisse d’activités en mer ou de nos activités à terre, exercent des pressions pouvant fragiliser le milieu marin. Face à ce constat, la commission européenne a adopté en 2008 une directive visant à atteindre ou maintenir un bon état écologique de nos mers et océans. Cette directive s’applique à l’ensemble des États membres de l’Union Européenne, dans la limite de leurs eaux métropolitaines.
L’objectif de la directive n’est pas de revenir à un état vierge de pressions, mais de permettre l’équilibre entre le bon fonctionnement des écosystèmes marins (diversité biologique, habitats, océans dynamiques et productifs) et l’exercice des usages en mer.
Organisée par cycles de 6 ans, cette directive impose donc aux États de surveiller la santé des mers et océans, d’effectuer une évaluation environnementale et socio-économique, mais également de prendre toutes les mesures nécessaires pour atteindre les objectifs fixés en termes d’amélioration.
Cette directive est dite écosystémique, c’est-à-dire qu’elle s’intéresse à un grand nombre de thématiques environnementales : biodiversité et habitats, espèces non indigènes, espèces commerciales, réseau trophique, eutrophisation, intégrité des fonds marins, conditions hydrographiques, contaminants, questions sanitaires, déchets marins, énergie marine (bruit). L’Ifremer assure, avec l’OFB, un appui au Ministère de l’environnement dans la coordination nationale de la DCSMM. Parmi une dizaine d’organismes scientifiques, l’Ifremer est également responsable ou co-responsable de certains sujets : habitats benthiques, poissons et céphalopodes, espèces commerciales, eutrophisation, contaminants et déchets marins, mais également de l’analyse économique et sociale.
L’Unité littoral anime plus particulièrement les sujets « eutrophisation » et « déchets marins » (LER Boulogne sur mer et LER Provence Azur Corse). Les « chefs de file DCSMM » sont également entourés d’autres acteurs de l’Unité littoral en charge de les appuyer sur la collecte, la diffusion et le traitement de données, ou de faire le lien avec les acteurs locaux dans les façades et les bassins français.