PICO-THAU : Comparaisons méthodologiques pour améliorer le suivi spatio-temporel et l'identification de l'espèce de Picochlorum à l'origine des eaux vertees dans la lagune de Thau
Porteur : F. Lagarde | Durée : 2020-2022 |
Partenaires : CNRS MARBEC, Univ. Montpellier MARBEC, IAGE | Financement : DS IFREMER |
En 2018, la lagune de Thau a été affectée par une crise dystrophique induite par un contexte hydroclimatique exceptionnel (fortes pluies, forts apports en nutriments, canicule estivale et anoxie). Ce contexte extrême que l’on relie au changement climatique a conduit à un phénomène d’eaux vertes associé à l’efflorescence du picophytoplancton Picochlorum (< 3µm) de l’automne 2018 jusqu’à la fin du printemps 2019. Picochlorum est connu pour être extrêmement tolérant aux environnements variables mais peu métabolisable par les huîtres creuses. Un blocage de la productivité ostréicole a été observé sur cette période induisant des pertes de plusieurs millions d’euros à l’échelle locale.
Pour améliorer la qualité et la rapidité du suivi spatial et temporel de Picochlorum in situ, le projet PICO-THAU propose :
- d’identifier par des approches moléculaires l’espèce à l’origine du phénomène
- de développer un suivi spécifique et peu onéreux digital droplet PCR (ddPCR) sur la base d’une calibration avec l’ADN environnemental.
Le consortium réunit des scientifiques de l’UMR MARBEC associant des compétences sur la dynamique du picophytoplancton en milieu lagunaire, sur les interactions environnement-conchyliculture et sur les approches moléculaires. La start-up IAGE a la volonté de venir en soutien technique pour la réalisation des analyses digital droplet PCR.