C2ZO : Effets des épisodes extrêmes en milieu méditerranéen stressé
Porteur : V. Ouisse | Durée : 2020-2025 |
Partenaires : UMR Ecologie des Ecosystèmes (ESE) | Financement : Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse (AERMC) ; IFREMER |
Le projet C2ZO s’inscrit dans la compréhension des effets du changement climatique et des Évènements Climatiques Extrêmes sur les milieux lagunaires méditerranéens en général avec un focus sur les phanérogames marines inféodées à ces milieux
Les prédictions sur le climat futur placent la région méditerranéenne et ses lagunes au cœur de la problématique sociale et environnementale du changement climatique. L’augmentation de la température de l’eau, du niveau de la mer et de la fréquence et de l’intensité des événements climatiques extrêmes (tempête, précipitations, chaleur) sont aujourd’hui identifiées par le GIEC comme des pressions principales dans les écosystèmes lagunaires.
A travers une revue systématique puis d’une méta-analyse basées sur les articles publiés sur la période 1975-2020 et indexés dans «Web of Science », la phase 1 de ce projet (2020-2021) a permis de faire un bilan exhaustif des travaux existants sur ce sujet sur la compréhension des effets du changement climatique et des événements climatique extrêmes sur les milieux lagunaires avec un focus sur les quatre espèces d’angiospermes marines inféodées aux lagunes méditerranéennes françaises poly-euhalines à savoir Zostera marina, Zostera noltei, Cymodocea nodosa et Ruppia cirrhosa. Un nombre restreint d’articles traite de la question des effets du changement climatique sur les milieux lagunaires à l’échelle mondiale. L’augmentation de la température aurait un effet globalement négatif pour Zostera marina et Zostera noltei mais positif pour Cymodocea nodosa et ceci pourrait ainsi induire le remplacement potentiel en milieu lagunaire méditerranéen de l’espèce Zostera marina par Cymodocea nodosa dans le futur.
La phase 2 du projet C2ZO (2022-2025), focalisée sur l’acquisition de connaissances, est elle structurée autour de quatre actions qui permettront de caractériser à la fois la pression liée au changement climatique et la réponse des herbiers à cette pression en milieu lagunaire méditerranéen. Ce projet repose sur le déploiement d’un observatoire du « changement climatique » au sein des lagunes méditerranéennes françaises (Action 1), l’expérimentation au laboratoire et in situ pour quantifier les effets du changement climatique sur les herbiers lagunaires (Actions 2 et 3) et la modélisation de cette réponse afin de définir des politiques de gestion futures adaptées et réactives (Action 4).