Présence de la microalgue Ostreopsis spp ?
Au cours du mois de septembre 2020, la Communauté d’Agglomération du Pays Basque et la Mairie d’Hendaye ont été alertés sur l’occurrence d’un problème sanitaire touchant de nombreux baigneurs espagnols et français ayant fréquenté les plages d’Hendaye entre le 4 et 13 septembre et qui avaient ensuite développé des symptômes divers touchant la sphère ORL, des fièvres et un état de fatigue générale.
Au vu des symptômes observés et en absence d’explication liée à un évènement de contamination chimique, l’hypothèse de la présence sous forme d’aérosol d’une toxine microalgale du type de celle produite par l’espèce Ostreopsis cf. ovata a été avancée. Cette espèce est en effet connue pour provoquer un type d’affection transitoire semblable à celui observé chez les baigneurs de la côte basque. Dans le cadre du suivi REPHY entrepris en 2007 dans ce secteur, le genre Ostreospsis a en effet été détecté à plusieurs reprises en été dans les eaux de la baie de Txingud et de Saint-Jean-de-Luz, notamment en août et septembre 2020.
Toutefois, des travaux antérieurs dans cette zone avaient permis de déterminer que l’espèce présente sur la côte basque est Ostreopsis cf. siamensis (voir photographie ci-dessous), qui n’est pas connue pour être toxique. En effet, aucun cas d’alerte sanitaire et plus généralement d’effets toxiques sur l’homme n’ont été signalés dans le monde en rapport avec une prolifération de cette espèce.
Fin mars 2021, une réunion de concertation a rassemblé la Communauté d’Agglomération du Pays Basque, l’Agence Régionale de Santé et l’Ifremer, afin de définir les actions à mettre en œuvre à partir de l’été 2021, concernant notamment la veille épidémiologique, l’adaptation de la surveillance des espèces toxiques suivies dans le cadre du REPHY à ce genre qui se développe en épiphyte des macroalgues, et à jeter les bases de travaux de recherche sur la phénologie et la toxicité de cette espèce.